Les Maîtres anciens ne copiaient pas. Ils respectaient la tradition, mais n’hésitaient pas à adapter leurs instruments au style et aux besoins de leur temps. Ils tenaient compte souvent du crédit, et non pas des moyens de leurs commanditaires. Tel piétement Louis XIV devenait un piétement Louis XV et – en toute logique – le règne de Louis XIV fut suivi par la banqueroute de Law. C’est pour éviter ce type de mésaventure qu’Atelier von Nagel propose des clavecins de facture historique (bois, cordes et procédés). Toucher et sonorité viennent directement des anciens. Voici un exemplaire d’un de nos instruments à deux claviers : SCHOLA II. Certes, nous avons fait l’économie des petites fleurs et des sculptures décoratives qui ne contribuent absolument pas à la qualité tactile ou le timbre de l’instrument. Evidemment le prix s’en ressent. Les clavecinistes apprécient. . DISPOSITION ET MATURITE DU CLAVECIN CI-DESSUS.
Marque : VON NAGEL-PARIS ®
Occasion : Première et seule propriétaire : une ancienne élève décédée du regretté Geoffroy de Chaume.
Numéro/année : 1024/ 912- 02
Maturité : 31 ans
Disposition : 2 x 8’, 1 x 4’, luth
Etendue : FF-f’’’
Diapason : 415/440 hz (sans perte du f’’’ en position 440 hz.)
Transposition : Aisée et rapide, mais rarement nécessaire.
Origine : Création inspirée de l’école de l’Europe du Nord.
Matériaux : Table d’harmonie en épicéa abies scié sur quartier Chevalets et sillets en alisier (sorbus torminalis). Sautereaux en alisier. Languettes en Delrin®,(très facilement remplaçables). Corps de l’instrument et tilleul et épicéa. Chevilles coniques à l’ancienne, mais avec chas.
Décoration : Noir, rouge et or . (Photo)
Piétement : Simple, élégant et fonctionnel ; car démontable
Pupitre : Pupitre de courtoisie, orientable et démontable
Protections : Housse de salon pour l’instrument
Garantie : Garantie « von NAGEL »
Le prix : Une automobile neuve perd près de 20% de son prix d’achat après une premier tour du quartier. La même dépréciation appliquée à un Stradivarius ou un Steiner, le mettra à votre disposition, aujourd’hui, pour le prix d’un sandwich de supermarché. Il n’en est rien. Pourquoi ? Dans les deux exemples il s’agit d’instruments de qualité avec une grande espérance de vie. Plus important est le soin extrême que luthiers et marchands auront consacré à la réputation de ces instruments, sans tenir compte qu’ils ont souvent été modifiés assez sérieusement au XIX siècle. Je soupçonne que les grands maîtres du passé ne reconnaitraient plus leurs instruments après ces transformations, voir la modification du diapason. Soit ! Revenons aux instruments à clavier. Je suis convaincu qu’un clavecin, pour prendre cet exemple, construit avec beaucoup de soin, par des mains compétentes avec des matériaux de choix et des procédés approuvés par les anciens, entretenu scrupuleusement, muni de la garantie de l’Atelier d’origine, non seulement n’aura pas perdu de sa valeur, mais en aura gagné. Après un passage dans l’atelier d’origine avec révision et réglage de la mécanique et la garantie d’origine, il ne pourra pas être moins cher qu’un instrument neuf. La mécanique comme neuve, plus la maturité de la table d’harmonie, des chevalets et des cordes….